Attention au risque d’échauffement des balles de foin
La récolte du foin n’est pas toujours réalisée en conditions idéales à cause de la pluie. Lorsque la teneur en matière sèche du fourrage est inférieure à 80 % lors du pressage, il y a un risque d’échauffement. Et qui dit échauffement, dit risque d’incendie.
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« Le problème d’échauffement résulte principalement de l’activité microbienne (bactéries, levures, moisissures) qui se développe en présence d’oxygène, d’humidité et de chaleur, notamment dans les balles de foin trop denses », résume l’Institut de l’élevage dans sa note agroclimatique et prairies, publiée le 16 mai 2025.
La température dans la botte monte habituellement entre 40 et 45°C lors des jours qui suivent le pressage, avant de baisser. Si elle grimpe au-delà de 50°C, la situation devient problématique. Il existe sur le marché des sondes qui permettent de mesurer la température au cœur des balles rondes. « Le risque d’auto-inflammation intervient quand la température dépasse 60°C », précise l’Idele dans sa note.
Diminuer la densité
Pour prévenir ces problèmes, « il est essentiel de récolter le foin suffisamment sec, d’assurer un séchage rapide, de réduire la densité des balles pour une meilleure circulation de l’air, et de favoriser la bonne ventilation lors du stockage », préconise l’Institut de l’élevage. Une attention particulière doit être portée aux conditions climatiques au moment de la récolte et aux pratiques de conservation.
« Meilleure est la qualité du foin, et plus le risque d’échauffement est élevé », constate par ailleurs Arvalis. Un fourrage jeune se caractérise par une forte teneur en matière organique soluble (sucres, protéines). Or ces composés constituent un carburant aux réactions métaboliques à l’origine de l’échauffement. C’est pourquoi « il convient d’être extrêmement vigilants si vous voulez faire des foins précoces », souligne l’institut technique.
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